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Cette élection est surprenante ; à la fois pleine d'enjeux et à la fois sans aucun !




Constat


Nous avons perdu 3 places dans le rang mondial depuis les années 2000 et durant cette période, notre déficit budgétaire ne cesse de se creuser pour financer un état ventripotent sans cesse plus gourmand, sans qu'aucune mesure ne soit prise par nos politiciens. Le résultat est connu de tous, les classes moyennes et supérieures subissent une taxation sans cesse croissante, confiscatoire et donc insupportable. C'est surtout anti productif lorsque l'on sait que l'impôt tue l'impôt.


Par ailleurs, nous assistons à une fin de cycle que ce soit en France où à l'étranger :

- La Vème république est à bout de souffle, le pays n'a jamais été autant divisé en deux blocs opposés et irréconciliable. Par ailleurs, le pays est bloqué par les corporations qui le rende ingouvernable.


- Dans le monde ; deux blocs s'opposent également dans une rivalité exacerbée, le premier sous influence américaine (Amériques, Eurasie, Europe), le deuxième sous domination chinoise (Afrique, Sibérie, républiques ex-URSS). Ces superpuissances s'affrontent dans la mer de chine pour faire basculer les "11 dragons" dans leurs camps respectifs. Deux systèmes qui se partagent donc la planète, ils sont antinomiques aussi bien dans leur philosophie ; l'une démocratique, l'autre autocratique que dans leur logique, leur conception de vie, de culture et de valeurs, …


Malgré ces situations de tension extrêmes, l'offre électorale actuelle n'apporte toujours pas de réponses satisfaisantes face aux enjeux de notre pays et aux défis de la détérioration de l'équilibre international.


Comme toujours, les hommes et femmes politiques se focalisent depuis vingt ans, sur des symptômes et non sur les causes profondes ce qui se traduit, in fine, par deux décennies d'immobilisme.


J'aurais aimé voir dans un programme ces réformes dans le but de réduire pour mieux augmenter :


En France, réduire ou supprimer


1. Réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires non plus en se fixant un objectif de postes supprimés qui n'est définitivement pas le bon moyen de procéder, ce qui explique pourquoi, aucun politique n'y est encore parvenu ; mais en redéfinissant les activités qui relèvent strictement de la fonction publique, puis à décider à quel niveau ces prestations doivent être accomplies ; soit national, soit régional, soit local.

Tout ce qui ne rentre pas dans les attributions régaliennes de l'état n'a pas vocation à rester dans le périmètre de l'administration. Le pendant de cette réforme est de revenir sur la notion de fonctionnariat à vie qui n'a plus aucun sens dans nos sociétés contemporaines.


Adopter le principe qui stipule qu'une tâche, ne peut être effectuée qu'à un seul endroit, (national, régional ou local). Aucune duplication, ne doit exister et ce, pour se prémunir de la création d'un nouveau millefeuille territorial.


2. Supprimer tous les niveaux intermédiaires facilement identifiables puisqu'ils portent les noms de "délégation de", "agences pour","service pour", ainsi que les multiples commissions, caisses, organismes… qui ralentissent voire entravent l'action publique. Ils créent, de plus des rentes, génèrent des jeux de pouvoirs, donc de la taxation…


3. Réduire de moitié le nombre de députés et sénateurs, supprimer la fonction de premier ministre qui montre son inutilité dans un régime présidentiel ainsi que limiter à une dizaine de ministères, sans secrétaires d'état afin de gagner en efficacité, vitesse, réactivité et réduire le coût de fonctionnement pour les citoyens, donc moins de taxation.


4. Supprimer toutes les normes qui ne contribuent pas directement à un résultat opérationnel, une norme ne peut se justifier par elle-même.


Les économies ainsi réalisées seraient réinvesties pour :


5. Doubler le budget de nos armées, nous savons avec certitude depuis la guerre d'Ukraine, que les dividendes de la paix n'existent plus. Ce réarmement aura indirectement pour impact, la réindustrialisation de la France et la revigoration de nos ETI sous-traitantes


6. Renouveler et redéployer notre parc de centrales nucléaires, mais en s'éloignant de l'EPR qui est sans aucun doute, une prouesse technologique mais il ajoute de la complexité à de la complexité, ce qui l'a transformé en fiasco industriel.


Nous avons, en revanche, besoin de beaucoup de centrales de taille moyenne, plus simples à gérer et les construire en moins de 3 ans. Revenons au pragmatisme, alignons ce chantier sur nos échéances, à court terme, c'est-dire, l'explosion de nos besoins en énergie pour les années à venir. Indirectement, ces chantiers renforceront la filière et donc notre tissu industriel.


7. Injecter 10 milliards pour redonner du capacitaire aux hôpitaux qui sont extrêmement bien gérés au regard des pénuries auxquelles les établissements sont confrontés et redéployer les services pour venir à bout des désert médicaux, le vieillissement de notre population impose que nous réinvestissions massivement dans notre système de santé, et non de supprimer des lits.


8. Moderniser notre système judiciaire pour accélérer le traitement des dossiers et dans le même temps reconsidérer en profondeur la magistrature pour soit appliqué les peines prévues dans le code pénal. Il est temps de mettre un terme à ce dogmatisme d'un autre âge et de traiter en profondeur, la délinquance qui est au centre des débats de société depuis plus 20 ans, et qui empoisonne la vie des citoyens, tous les jours.


9. Rétablir l'autorité dans l'école de la république, c'est par elle que l'intégration peut être réussie, et c'est par la connaissance et l'instruction que l'on peut lutter contre la barbarie.

10. Faire entrer des dirigeants de la société civile dans les ministères, il n'y a aucune raison pour que les services de l'Etat ne soient pas aussi bien gérés que ceux des entreprises.


Rien dans ces propositions n'est techniquement compliqué à mettre en œuvre, ceci est avant tout une question de volonté, de décision et d'impartialité vis-à-vis des corporations qui protègent leurs intérêts, trop souvent contradictoires à l'intérêt collectif. Et jusqu'à présent, au-delà des promesses démagogiques, péremptoires, personne n'a voulu "renverser la table" et s'attaquer à ces priorités.



A l'international


Il en est de même sur la scène internationale sur laquelle, la France perd, chaque année, de son rayonnement et c'est d'autant plus vrai que nous sommes de plus en plus faibles aux yeux des autres états et donc moins audibles. Depuis vingt ans nous vivons dans un modèle néolibéral mondial qui est concentré sur la rentabilité des capitaux mis en œuvre, je vous épargne la formule. Concrètement, Il ne s'agit plus seulement d'être rentable pour être attractif, il faut également que les capitaux immobilisés dans une activité, le soient également.


Cette doctrine impose aux entreprises, de se focaliser sur leurs activités "cœur de métier" et de se défaire de toutes celles qui consomment trop de capital en délocalisant ou sous-traitant. Ce modèle ne fonctionne donc qu'en croissance. Considérant que le moyen le plus rapide pour grossir est de fusionner, cette logique impose la vitesse et la recherche d'une taille "critique" dictée par les marchés, comme un impératif. Dans ce modèle économique ; il faut donc faire plus avec moins et surtout, beaucoup, beaucoup, plus rapidement.


En 2021, les 100 premières entreprises pèsent collectivement 36.800 milliards de dollars de capitalisation, soit quasiment l'équivalent du PIB des US et de l'Europe réunis… Ces sociétés, pour une partie d'entre-elles, sont plus puissantes que des états du G10.


Ce système est donc par nature métatarsien, il détruit notre environnement. Si nous ne modérons pas cette doctrine économique, le néolibéralisme, tuera assurément notre planète et nous n'aurons plus aucun endroit à vivre, ni pour nous, ni pour nos enfants.


Ce système par ailleurs concentre de facto toutes les richesses sur un nombre très limité de personnes ; nous avons donc recréé un nouveau système féodal mais économique, cette fois. Il ne faut s'étonner à ce que ce modèle, suscite un violent rejet de la part des pays non occidentaux…


Nous n'aurons pas d'autres choix, tôt ou tard, que de corriger cette déviance systémique du capitalisme.


Sur le plan International, là encore, nous devons réduire pour renforcer.


Réduire ou supprimer


1. Stopper cette course au gigantisme stérile, cela a déjà été fait pour les projets de fusion de Kraft Foods et Unilever, Pfizer et Allergan, Carrefour et Couche-Tard.


2. Rendre illégal toute action de lobbying qui favorisent une forme de corruption passive ralentissant et entravant les réformes.


3. Considérant que "nous ne pouvons produire à l'infini dans un environnement à ressources limitées", nous devons donc : Favoriser les principes de RSE classiques (Réduire la consommation lorsque cela est possible, recycler davantage, réparer dans une plus large mesure et réutiliser…)


4. Imposer le même respect de l'environnement dans tous les états où opèrent les grandes entreprises. Il est indéniable que les multinationales sont exemplaires lorsqu'elles y sont légalement contraintes ou bien, dans les pays où elles ont beaucoup à perdre en termes de notoriété par des comportements non éthiques. Mais dans le "reste du monde", tout est permis, y compris l'indécent…


Pour renforcer


5. Pour trouver notre voie, je pense que nous n'avons d'autres choix que renforcer l'Europe et de remettre en question, ce modèle néolibéral. Le concept d'état "souverain" est une pure illusion, aujourd'hui, il n'y a rien que nous puissions faire de manière isolée. Nous sommes tous interdépendants et c'est dans l'union que nous pourrons sortir par le haut de cette confrontation entre les deux blocs.


Donc promouvoir une Europe intégrée, fédérale dotée d'un gouvernement et d'un parlement supranational, une Europe dotée d'une diplomatie s'appuyant sur une force armée ayant un commandement unique sans lequel la diplomatie n'existe naturellement pas. Le but est de peser enfin entre ses deux blocs et de choisir notre destinée, une troisième voie.


6. Retrouver l'autosuffisance pour satisfaire nos besoins communautaires et garantir notre indépendance vis-à-vis de nos besoins stratégiques et pourquoi pas en spécialisant les pays dans l'industrie ou il est légitime.


7. Revenir à un capitalisme plus modéré, plus social, Il suffirait de décider que la part des bénéfices soient redistribuée à parité entre les actionnaires et les employés pour réguler ce système. Cela n'a rien de révolutionnaire, beaucoup de sociétés partagent déjà les gains, en ayant mis en place, une politique volontaire d'épargne salariale. Nous devons étendre cela et amplifier ce mouvement. Ce n'est pas en paupérisant les gens que nous obtiendrons une adhésion.


Ce système néolibéral est unanimement rejeté, les effets négatifs sont, aujourd'hui, largement plus dévastateurs que les bénéfices générés. Il est en outre, la source d'un gaspillage phénoménal, par cette surconsommation des ressources, qui nous manqueront dans les prochaines années, c'est-à-dire demain et qui pourrait nous mettre sous dépendance d'un de ces blocs pour nos besoins vitaux. Nous en avons déjà eu un avant-goût avec la Covid, nous sommes aujourd'hui, vulnérables dans nos approvisionnements tels que le gaz, les terres rares, le titane, le cobalt, l'uranium, le cuivre, semi-conducteurs, la liste est longue et préoccupante…


Ce modèle économique, n'est plus aujourd'hui défendu, que par les castes dirigeantes qui s'accrochent à leurs privilèges.


Très malheureusement, je ne vois personne qui ait l'envergure et la trempe d'un Churchill, d'un de Gaulle, même d'un Zelenski, à sa manière, pour nous faire franchir ce cap stratégique et éviter une désagrégation de notre entité européenne.


Quelqu'un qui aurait le courage de trancher, démontrerait une détermination sans faille, face aux intérêts corporatistes, promouvrait la création d'un troisième bloc, dominant, indépendant, des deux premiers et déploierait la capacité à faire converger les divergences pour réaliser la construction communautaire.


Dans une semaine, j'irais voter, sans conviction, élire la moins mauvaise des options, en attendant un Leader qui portera ces quelques mesures et principes, de bon sens.


Cher lecteur, si vous partagez cette analyse, alors pourquoi ne pas compléter cette liste de vos propositions de réformes ? Je serais ravi d'en faire une synthèse et de republier ce post enrichi de vos contributions.


Joyeuses Pâques à vous toutes et tous !

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